Les étapes vers le sacerdoce

4 novembre 2019

Quatre grandes étapes émaillent la formation des séminaristes, comme autant de seuils vers le sacrement de l’ordre. Chacune se traduit par un choix libre et réfléchi et répond à un appel de l’archevêque, sur avis des formateurs.

 

L’admission comme candidat au sacerdoce

«  Il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer prêcher.  » (Mc 3, 4)

 

Après plusieurs années au séminaire, le candidat s’est habitué à scruter quotidiennement le mystère du Christ et à en reconnaître la présence dans sa vie.

 

Son intention de devenir prêtre a mûri. L’Église le reconnaît et soutient publiquement ce désir à travers le rite de l’Admission. Le séminariste est parvenu à une meilleure connaissance de soi dans la lumière de l’Esprit qui lui permet de confirmer son discernement.

Il s’engage d’une façon plus consciente, délibérée et joyeuse vers le célibat pour le Royaume. Devant l’évêque, il s’attache plus étroitement à l’Église diocésaine, qu’il se prépare à servir. 

Le lectorat  : le service de la Parole de Dieu

«  Seul celui qui se met avant tout à l’écoute de la Parole de Dieu peut l’annoncer, parce que l’on doit enseigner non sa propre sagesse mais la Sagesse de Dieu  » (Benoît XVI, annonçant le synode des évêques de 2008).

 

Le lecteur est institué pour lire la Parole de Dieu dans l’assemblée liturgique et la transmettre (depuis la catéchèse jusqu’à l’initiation aux sacrements). Il doit donc avant tout se nourrir de la Parole en la lisant assidument. 

 

Au cours de l’institution, l’évêque remet entre les mains du lecteur le livre de la Sainte Écriture en disant «  Recevez le livre de la Sainte Écriture et transmettez fidèlement la Parole de Dieu  : qu’elle s’enracine et fructifie dans le cœur des hommes  ».

L’acolytat  : le service de l’Eucharistie et des prières personnelle et communautaire.

Le premier sens du mot «  acolyte  » est «  accompagnateur, compagnon  ». Il accompagne donc le célébrant. Il lui revient de s’occuper du service de l’autel, d’aider le prêtre dans les fonctions liturgiques et principalement dans la célébration de la messe. Le prêtre peut lui demander des services afférents au Corps du Christ  : distribution de la communion aux fidèles, en particulier aux absents, aux malades et aux personnes âgées.

L’acolyte ne sera vraiment serviteur du Corps du Christ que s’il en vit lui-même.

Au cours de l’institution, l’évêque remet entre les mains de l’acolyte une patène et un calice en disant «  Recevez ce pain et cette coupe de vin pour la célébration de l’eucharistie, et montrez-vous digne de servir la table du Seigneur et de l’Église  ».

Lectorat et acolytat sont des étapes à franchir avant toute ordination. Ce sont des ministères institués, mais pas ordonnés. C’est pourquoi on parle d’institution et non pas d’ordination. Ils se rapportent aux deux Tables, respectivement de la Parole (Ambon) et de l’Eucharistie (Autel).

L’ordination diaconale

Le diacre (du grec diakonos, serviteur) est un homme qui répond à l’appel reçu de Dieu à se consacrer de manière particulière au service, dans l’imitation de Jésus Christ qui est venu «  non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie  » (Mt 20, 28).

Par l’ordination diaconale, Dieu lui confère la grâce surnaturelle qui lui permet de vivre pleinement son ministère malgré sa faiblesse. Il reçoit alors la mission de proclamer l’Évangile, prêcher, porter l’Eucharistie, baptiser, bénir les mariages, présider les funérailles, et de se mettre tout entier au service de tous, particulièrement des plus pauvres.

Pour celui qui est appelé à devenir prêtre, c’est lors de son ordination diaconale qu’il s’engage à vivre le célibat pour le Royaume de Dieu, à prier quotidiennement la Liturgie des Heures en intercédant pour l’Église et pour le monde, à vivre en communion avec l’évêque dans le respect et l’obéissance. Cet étape est la première qui soit définitive, pour la vie  !

Sources : mavocation.org, metz.catholique.fr, ordinationbruno.druenne.be.