Portrait d’ordinand : Benoît Tartanson

16 juin 2018

« Donner sa vie pour le Christ »
C’est ainsi que Benoît Tartanson a été interpellé, quand à l’âge de 7 ans, il entend une religieuse venant donner son témoignage lors d’une rencontre de catéchèse.
Moment fort, brutal même, car il comprend tout à coup que Dieu est une Personne qui nous aime, qu’on peut aimer en retour, et tellement aimer qu’on peut Lui donner sa propre vie. Ce jour-là, il rentre chez lui avec la ferme conviction qu’un jour il serait prêtre.

Benoît Tartanson est né à Avignon le 30 décembre 1987 dans une famille catholique, aîné de trois enfants.

Il a reçu l’ordination diaconale le 18 juin 2017, et s’apprête à recevoir le second degré de l’ordre le 24 juin prochain dans l’ordination sacerdotale. Le diaconat est, pour lui, certes une étape mais il reconnaît qu’il restera diacre toute sa vie, même en étant prêtre : «  Je resterai serviteur jusqu’au bout de ma vie, configuré au Christ Serviteur et le Me voici prononcé sera un Me voici pour la vie, soutenu par la fidélité de Dieu.  »

«  D’où lui vient cette idée saugrenue de choisir de devenir prêtre  » a-t il pu souvent entendre.
Choix personnel de devenir prêtre  ? Certainement, mais il reconnaît que c’est avant tout un choix et un appel venant de Dieu.
Il n’en demeure pas moins que ce choix interpelle beaucoup, pas tant ses camarades de lycée mais surtout les étudiants qu’il côtoie par la suite, lors de ses années en faculté de droit. Car depuis le lycée sa décision est prise : il veut entrer au séminaire.

Répondre à l’appel du Seigneur, être consacré dans le célibat au service de l’évangélisation, cela engendre des réactions, mais il est surpris aujourd’hui du nombre de messages qu’il reçoit de camarades loin de l’Église, qui ont suivi son parcours et qui demandent s’ils peuvent être présents pour son ordination.

Quant à son frère et sa sœur, ils ont bien réagi à sa vocation et à la suite qu’il a donné  ; ils ont été heureux, soucieux aussi quelquefois, mais sa vocation a resserré les liens et fait grandir la foi entre eux.
Pour Benoît, répondre à l’appel de Dieu est une source de joie car c’est répondre à une mission pour laquelle on est fait depuis toute éternité.

Quant à la mission, durant cette année en service dans la paroisse d’Orange,il s’est bien rendu compte qu’il est important d’être formé pour répondre aux jeunes. Plus généralement la terre de Provence, déchristianisée aujourd’hui, a besoin d’entendre l’annonce de l’Évangile.
Et sans orgueil, mais en comptant avant tout sur l’appui de l’Esprit Saint, Benoît avoue son objectif : devenir saint  !